Polar islandais


LA CITE DES JARRES. Arnaldur INDRIDASSON. Roman.Editions Métailié 2005
Traduit de l'islandais par Eric Boury.


"Tout ça, ce n'est rien d'autre qu'un foutu marécage."

Erlendur Sveinsson, inspecteur de la police criminelle



L'inspecteur Erlendur a tout pour être grincheux. Sa femme l'a quitté de puis longtemps et ne lui adresse plus la parole, il n'a jamais de nouvelles de son fils, sa fille se débat dans ses problèmes de toxicomanie et il ressent de plus en plus souvent des douleurs dans la poitrine. Serait-ce le cancer du fumeur? Autour de lui, son univers familier semble tomber en miettes. La seule chose à laquelle il peut se raccrocher, c'est son boulot d'enquêteur. C'est alors que , dans un quartier paisible de Reykjavik, un vieil homme est assassiné, apparemment par un rôdeur qui s'est infiltré dans son appartement.Mais Erlendur découvre dans l'ordinateur de la victime une impressionnante et répugnante collection de photos et de films pornographiques puis dans un tiroir la photo de la tombe d'une enfant de quatre ans. L'homme assassiné s'avère avoir commis plusieurs viols par le passé. Erlendur, vieux flic solitaire et désabusé, peu convaincu par l'hypothèse du rôdeur, va tout mettre en oeuvre pour retrouver l'assassin de cet homme au passé immonde et en comprendre le mobile.

Arnaldur INDRIDASSON, écrivain islandais, nous entraîne dans un Reykjavik crépusculaire bien éloigné des clichés touristiques. Il signe ici un polar noir, nous faisant toucher l'horreur d'un ton détaché et glacial qui n'est pas sans rappeler le style des Sagas médiévales islandaises.

La Cité des Jarres a obtenu le Prix Clé de Verre du Roman Noir Scandinave. Un polar remarquablement maîtrisé, d'une force et d'une tension peu communes.

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