Meurtres à l'ottomane
Mon nom est Rouge. Orhan PAMUK.Roman. Gallimard 2003
Traduit du turc par Gilles Authier.
Istanbul, hiver1591. Au fond d'un puits, le crâne fracassé, gît le corps de Monsieur Délicat, miniaturiste à la Cour du Sultan.
Qui l'a tué ? Et dans quel but ?
C'est ce que devra découvrir au péril de sa vie l'énigmatique Le Noir, de retour dans la capitale ottomane après douze ans d'absence.
Car en cette fin du XVIè siècle, un évènement bouleverse le petit monde des miniaturistes de la Cour. Le bruit court que le sultan Murad III aurait commandé à l'un de ses peintres un portrait de lui-même réalisé à la manière italienne.
Immédiatement les passions se déchaînent entre les partisans d'une tradition picturale héritée de la miniature persane et respectueuse des préceptes de l'islam et les techniques novatrices importées d'Europe jugées blasphématoires et hérétiques.
A travers le prisme de cette querelle, Orhan Pamuk décrit la confrontation entre deux mondes, l'Orient et l'Occident qui aujourd'hui encore s'opposent sur de multiples points de vue. Ce sont aussi les confrontations entre tradition et modernité, entre liberté d'expression et intégrisme qui sont ici décrites, mais aussi et surtout le profond antagonisme existant entre deux conceptions radicalement opposées de la description du réel, savamment exposées par l'auteur qui donne la parole aux personnages et animaux délicatement représentés sur les miniatures peintes par les artistes de la Cour.
Car dans ce roman, la narration progresse par le biais de multiples voix qui sont celles de tous les protagonistes, personnages principaux et figurants, allégories et symboles qui prennent tour à tour la parole et entraînent le lecteur dans un tourbillon d'indices et de faux-semblants au service d'une intrigue digne d'un roman policier dont le suspense haletant tient en haleine jusqu'à la dernière page.
On y croise toute une galerie de personnages hauts en couleurs : dignitaires de la Cour et mendiants, enfants et vieillards, servantes et entremetteuses, bourreaux et janissaires, amoureux éconduits et veuves éplorées, ainsi qu'un cheval, un arbre, la mort et même le diable.
Orhan Pamuk a écrit un roman baroque et foisonnant qui immerge le lecteur dans la société ottomane du XVIè siècle,un univers subtil et cruel, sombre et chatoyant, poétique et sensuel.
Un Maître Livre.
A propos de ce livre, lire l'avis de In Cold Blog
Traduit du turc par Gilles Authier.
Istanbul, hiver1591. Au fond d'un puits, le crâne fracassé, gît le corps de Monsieur Délicat, miniaturiste à la Cour du Sultan.
Qui l'a tué ? Et dans quel but ?
C'est ce que devra découvrir au péril de sa vie l'énigmatique Le Noir, de retour dans la capitale ottomane après douze ans d'absence.
Car en cette fin du XVIè siècle, un évènement bouleverse le petit monde des miniaturistes de la Cour. Le bruit court que le sultan Murad III aurait commandé à l'un de ses peintres un portrait de lui-même réalisé à la manière italienne.
Immédiatement les passions se déchaînent entre les partisans d'une tradition picturale héritée de la miniature persane et respectueuse des préceptes de l'islam et les techniques novatrices importées d'Europe jugées blasphématoires et hérétiques.
A travers le prisme de cette querelle, Orhan Pamuk décrit la confrontation entre deux mondes, l'Orient et l'Occident qui aujourd'hui encore s'opposent sur de multiples points de vue. Ce sont aussi les confrontations entre tradition et modernité, entre liberté d'expression et intégrisme qui sont ici décrites, mais aussi et surtout le profond antagonisme existant entre deux conceptions radicalement opposées de la description du réel, savamment exposées par l'auteur qui donne la parole aux personnages et animaux délicatement représentés sur les miniatures peintes par les artistes de la Cour.
Car dans ce roman, la narration progresse par le biais de multiples voix qui sont celles de tous les protagonistes, personnages principaux et figurants, allégories et symboles qui prennent tour à tour la parole et entraînent le lecteur dans un tourbillon d'indices et de faux-semblants au service d'une intrigue digne d'un roman policier dont le suspense haletant tient en haleine jusqu'à la dernière page.
On y croise toute une galerie de personnages hauts en couleurs : dignitaires de la Cour et mendiants, enfants et vieillards, servantes et entremetteuses, bourreaux et janissaires, amoureux éconduits et veuves éplorées, ainsi qu'un cheval, un arbre, la mort et même le diable.
Orhan Pamuk a écrit un roman baroque et foisonnant qui immerge le lecteur dans la société ottomane du XVIè siècle,un univers subtil et cruel, sombre et chatoyant, poétique et sensuel.
Un Maître Livre.
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