18 décembre : célébration de la "Journée Internationale des Migrants"


C'est aujourd'hui qu'est célébrée (presque) partout dans le monde la "Journée Internationale des Migrants".

Il est utile de le rappeler car la presse d'aujourd'hui préfère (une fois de plus) nous servir un nouvel épisode du sitcom présidentiel, prouvant en cela (une fois de plus) le néant journalistique qui règne sur notre beau pays.


J'ai donc choisi, pour commémorer cette journée consacrée aux migrants, de vous faire part d'une lettre rédigée par une jeune lycéenne de Châlons-sur-Saône, lettre envoyée à la rubrique du courrier des lecteurs du journal Jeune Afrique :


«C'est avec un grand plaisir que j'écris à J.A. car il est devenu une source d'exposés en classe et c'est pour cela que je vous serais bien obligée de publier ma lettre.


Si je parle ainsi, c'est en connaissance de cause, en étrangère malgré ma naissance et toute ma vie passée en France.


Dans J.A. n° 1144, un article a particulièrement attiré mon attention, celui des travailleurs «clandestins». Le problème s'accentue sous toutes ses formes. Avec ces régularisations des «sans-papiers», avec ceux qui font la grève de la faim pour être enfin assimilés à leurs compatriotes étrangers en règle.


Le résultat est hausse de tension, racisme et même xénophobie envers ces étrangers dont la plupart ne le méritent pas, quelle que soit leur situation. Ces réactions sont fortement ressenties à tous les niveaux et particulièrement dans les endroits publics (écoles, bureaux).


Est-ce la faute de ces étrangers, qui sont venus pendant la prospérité et qui,dorénavant, sont remis en cause quotidiennement ? Alors, je tiens à dire aux Français qui disent aux étrangers : « Si tu n'es pas content, retourne dans ton pays où on crève de faim » qu'ils sont ridicules.


Ils ne s'imaginent pas la crise qui pourrait atteindre «leur» pays avec ledépart de «ces bougnoules». Quant au slogan des employeurs, c'est :«Tais-toi ou pars ! »


Excusez-moi pour l'écriture, mais je vous ai écrit en étude. »


La jeune lycéenne de Châlons-sur-Saône qui s'exprimait en ces termes en 1982 dans les colonnes de Jeune Afrique est aujourd'hui Garde des Sceaux du gouvernement Sarkozy, elle s'appelle Rachida Dati.

Commentaires

Anonyme a dit…
Qu'est-ce qu'on est con quand on a dix sept ans...

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