10ème Printemps des Poètes
Celui qui marche d’un pas lent dans la rue de l’exil
C’est toi
C’est moi
Regarde-le bien, ce n’est qu’un homme
Qu’importe le temps, la ressemblance, le sourire au bout des larmes
l’étranger a toujours un ciel froissé au fond des yeux
Aucun arbre arraché
Ne donne l’ombre qu’il faut
Ni le fruit qu’on attend
La solitude n’est pas un métier
Ni un déjeuner sur l’herbe
Une coquetterie de bohémiens
Demander l’asile est une offense
Une blessure avalée avec l’espoir qu’un jour
On s’étonnera d’être heureux ici ou là-bas.
Tahar Ben Jelloun - Tanger, 7 octobre 2007
Je remercie Coline du forum "Parfum de livres, Parfum d'ailleurs" qui m'a adressé ce très beau poème de Fernando Pessoa :
« Nous changeons de jour en jour aux yeux de celui
Que nous ne verrons pas demain.Et d’heure en heure
Notre personne va diverse et successive
Descendant d’immenses escaliers maintenant.
C’est une foule qui descend, où nul ne sait
Rien des autres. Je les vois miens et dehors.
Ah, quelle horrible ressemblance ils ont !
Ils sont un multiple même qui s’ignore.
Je les regarde. Eux tous je suis sans être aucun.
La foule s’épaissit, absente à ma présence,
Et je ne sais par où elle ne cesse de grossir.
Je les sens tous au fond de moi me bousculer.
Sans nombre, foisonnant, je descends lentement
Et je les double tous pour trouver où me perdre. »
Je remercie également Bellesahi qui m'a fait parvenir un poème de Paul Bergèse :
Neige, vent, pluie, soleil,
torrent, rivière et plage.
Combien de souvenirs
dans la vie du galet ?
Mais son visage lisse
est toujours impassible.
Commentaires
mais qui dit tant de choses ... d'actualité...
Printemps des poêtes ! une jolie manifestation ! si vous avez des mp de cet événement n'hésitez pas je les collectionne !!!