Articles

Affichage des articles du octobre, 2007

Gouel al Levrioù e Breizh

Image
Derrière chaque blog, il y a un ou plusieurs visages. Pour la plupart, ces visages resteront inconnus tant la blogosphère est vaste , tant les sujets abordés par ceux-ci sont variés et tant l'éloignement géographique des uns et des autres est un obstacle à des rencontres moins virtuelles que celles échangées quotidiennement sur la toile. Mais il arrive que certains bloggeurs partagent la même passion, en l'occurrence la littérature, et que de plus, un heureux hasard fasse que ceux-ci ne soient éloignés dans l'espace que de quelques poignées de kilomètres. Ce fut le cas hier pour les bloggeurs de Bretagne qui se sont retrouvés hier au Festival du Livre de Carhaix. L'idée de départ a été lancée par Majanissa et nous avons été plusieurs à répondre à son appel. Rendez-vous avait donc été donné dimanche 28 octobre à midi devant l'espace culturel Glenmor de Carhaix. Et c'est ainsi que se sont retrouvés pour la première fois, sans l'entremise des écrans et des cla

Addiction

Image
MILLENIUM . Stieg Larsson. Roman. Actes Sud, 2007 1 : "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes." 2 : "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette." 3 : "La reine dans le palais des courants d'air." Traduit du suédois par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain. Vous les avez sûrement déjà remarqués, ces trois pavés édités chez Actes Sud, dont les titres attirent immédiatement l'attention : « Les hommes qui n'aimaient pas les femmes – La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette – La reine dans le palais des courants d'air. » On le sait, les polars scandinaves sont à la mode depuis quelques années, mode justifiée par la grande qualité de ces romans signés Mankell, Nesbo, Indridasson, etc... Et voilà qu'à tous ces auteurs reconnus vient s'ajouter le nom de Stieg Larsson. Hélas ! Malgré la grande qualité de son oeuvre, « Millénium » et ses personnages principaux resteront orphel

Yourougou

Image
"L'empreinte du renard" Moussa Konaté. Roman. Librairie Arthème Fayard, 2006 Rien ne va plus dans le village Dogon de Pigui. En l'espace de quelques jours se succèdent plusieurs morts suspectes. On a retrouvé les victimes au petit matin, le corps démesurément enflé, la bouche emplie de sang noir. Dolo, le jeune maire du village, ainsi que trois autres conseillers municipaux, se sentent menacés à leur tour. C'est à Bamako,auprès du conseiller du ministre de la Sécurité intérieure, que Dolo va se rendre afin de demander l'assistance des autorités. Issa, le conseiller va pour cela faire appel au commissaire Habib Kéita et à son collaborateur, l'inspecteur Sosso Traoré. Et voilà nos deux policiers en route pour le pays Dogon à bord d'un 4x4 en compagnie d'un chauffeur volubile et railleur. Après maintes plaisanteries et de nombreux éclats de rire, Habib et Sosso arrivent à Bandiagara, chef-lieu du pays Dogon, dernière enclave de tradition animiste du
Image
"L'origine de toute joie en ce monde Est la quête du bonheur d'autrui ; L'origine de toute souffrance en ce monde Est la quête de mon propre bonheur." SHANTIDEVA (687-763)

Discours de la Méthode

Image
"L' Echelle de Monsieur Descartes" Frédéric Serror & Herio Saboga. Editions Le Pommier/Fayard, 1999. En ce printemps de l'année 1648, le philosophe René Descartes quitte les Pays-Bas pour ce qui sera le dernier voyage qu'il effectuera à Paris. S'il se rend au Royaume de France, c'est avant tout pour y revoir quelques amis chers à son coeur mais aussi dans l'éventualité de bénéficier d'une rente ou d'une charge de conseiller accordées par l'entourage de la régente Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin . Mais le hasard fait que la venue du philosophe coïncide avec un évenement qui va bouleverser la monarchie française pendant cinq années : la Fronde . Le jour même de son arrivée à Paris, dans un appartement de la rue du Temple, un homme est assassiné. Cet homme, le chevalier de Blancmesnil est retrouvé la tête écrasée par une force invisible et surhumaine. Mais tout porte à croire que Blancmesnil n'était pas la victime désign

Le-Saviez-Vous ? Le plus jeune prisonnier de France est âgé de ... 3 semaines !

Image
Arrêté avec ses parents sans-papiers, il est détenu depuis le 18 octobre dans le Centre de Rétention Administrative de Rennes. Honte à notre pays !

C'est l' Histoire qu'on assassine !

Image
« Notre » gouvernement ( qui décidément ne recule devant aucune bassesse ) s'apprête aujourd'hui encore – en encourageant la lecture dans tous les lycées français de la lettre d'adieu de Guy Môquet à sa famille – à piller éhontément la mémoire du peuple français et à instrumentaliser celle-ci dans un but de propagande. Que dire des propos sirupeux de Messieurs Sarkozy, Guaino et Darcos à ce sujet ? Faire croire aux gens qui, dans ce pays possèdent encore une once de sens critique, que cet hommage à un jeune patriote fusillé à 17 ans par les forces d'occupation de l'Allemagne nazie relève d'une volonté de saluer l'esprit de résistance de la jeunesse face à toutes les formes d' oppressions, de redonner à celle-ci le respect de la Mère-Patrie (Cocorico !!!), n'est ni plus ni moins qu'une vaste supercherie, une honteuse tentative de manipulation de l'Histoire et des esprits dont le but non avoué est de servir les idéaux peu recommandables du pou

Bones

Image
"La femme en vert" Arnaldur Indridasson. Roman. Editions Métailié, 2006 Traduit de l'islandais par Eric Boury. C'est dans les fondations d'une maison en construction qu'un enfant de huit ans fait une étrange découverte : il s'agit d'un os humain. Les autorités, aussitôt alertées, mettent peu de temps à découvrir la macabre réalité : un être humain a été enterré ici, et la position du corps laisse à penser qu'il ou elle a été enterré vivant. Qui a bien pu commettre cet assassinat ? Quand ? Et qui était la victime ? C'est ce que va tenter de découvrir Erlendur, l'inspecteur de police dont nous avions pu faire connaissance dans « La cité des jarres ». Aidé de ses collègues Elinborg et Sigurdur Oli, il va chercher à remonter la piste de cet assassinat dont il ne connaît ni le mobile, ni la victime, ni le coupable. Car le travail d'investigation s'avère fortement ralenti du fait de l'intervention d'une équipe archéologique qui a

Lire en Fête

Image

Deux veuves pour un cercueil

Image
"Pissenlits et petits oignons" Thomas Paris. Roman. Editions Buchet/Chastel, 2005. Tout commence par un détournement. Pas un détournement d'avion, ni d'autocar, ni même de mineur. Tout commence par un détournement de corbillard. Mr. Koulechov et son employé Mosjoukine (Mr. Koulechov donne ce même patronyme à tous ses employés successifs), se voient contraints, sous la menace d'une arme à feu tenue par la veuve du défunt, de modifier l'itinéraire prévu pour l'enterrement. Au lieu d'être inhumé comme prévu au cimetière de Locmariaquer, Mme Anne-Marie Lecuyer, veuve d'Emile Lecuyer, souhaite que celui ci repose en paix à Guéméné-Penfao. Pour le croque-morts – si soucieux de la qualité de ses prestations – et pour son employé, la situation est inédite. Mais il faut dire que feu Emile Lecuyer, avant d'avaler son bulletin de naissance, menait une existence assez particulière, partageant sa vie entre deux femmes : son épouse officielle Anne-Marie Le

Le-Saviez-Vous ? La réforme des régimes spéciaux, ce n'est pas pour tout le monde !

A l'heure où notre gouvernement souhaite en finir avec les régimes spéciaux, il existe une certaine catégorie de français qui ne seront aucunement concernés par cette mesure. Les heureux bénéficiaires de ces régimes " très très spéciaux ", ce sont nos élus. Ipol.fr a mené une petite enquête, c'est édifiant ! Regardez plutôt. Elus : le régime spécial envoyé par iPolTV Quant aux élus dits " de Gauche ", ils méritent bien la palme de l'hypocrisie pour leur extrême discrétion sur ce sujet.
Image
"Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout." Victor Hugo

Photo(s) de famille(s)

Image
"Allumer le chat" Barbara Constantine. Roman. Calmann-Lévy, 2007 « Il se plante devant la porte ouverte, jambes écartées, poings sur les hanches. Il hume l'air. La nuit s'annonce douce et tranquille. Mais d'un coup, ses sourcils se froncent, une ombre passe, et sans se retourner... Passe moi le fusil, j'vais allumer le chat ! » C'est ainsi que commence « Allumer le chat » , premier roman de Barbara Constantine, premier roman qui je l'espère ne sera pas le dernier. Depuis sa sortie, ce livre a beaucoup fait parler de lui dans la blogosphère littéraire. Et à juste titre la grande majorité des lectrices et des lecteurs ont encensé ce roman. Et me voici donc, éternel retardataire, prêt à ajouter ma modeste contribution au concert de louanges qu'a reçu cet ouvrage. Il faut dire que ce fut pour moi un vrai régal que de me plonger dans l'univers rural et délicieusement décalé de ce roman. J'y ai fait la connaissance d'une galerie de personnag

Prix Nobel de Littérature 2007

Image
Le Prix Nobel de Littérature 2007 à été attribué à Doris Lessing . Le prix Nobel de littérature a été attribué à la romancière britannique Doris Lessing, a annoncé jeudi l'Académie suédoise.Le comité Nobel a choisi de récompenser " la conteuse épique de l'expérience féminine, qui avec scepticisme, ardeur et une force visionnaire scrute une civilisation divisée ", a indiqué dans un communiqué l'Académie suédoise pour expliquer son choix. Doris Lessing aura 88 ans le 22 octobre. (AFP) BIBLIOGRAPHIE : - Le Carnet d’or . Éd. originale Albin Michel, 1976. / Livre de poche, 1999. Prix Médicis étranger en 1976. - Les Enfants de la violence . Éd. originale Albin Michel, 1978/2000. - L’Écho lointain de l’orage . Éd. Albin Michel, 1979. - Nouvelles africaines . Éd. originale Albin Michel, 1980/2000/ Livre de Poche, 1990. - L’Été avant la nuit . Éd. originale Albin Michel, 1981. / Livre de poche, 1992. - Mémoires d’une survivante . Éd. originale Albin Michel, 1982. / Livre d

Les âmes pures

Image
"La petite fille de Monsieur Linh" Philippe Claudel. Roman. Editions Stock, 2005 « C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul à savoir qu'il s'appelle ainsi car tous ceux qui le savaient sont morts autour de lui. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette. » C'est ainsi que commence l'exil de Monsieur Linh. Dans sa valise, en plus de quelques vieux vêtements, se trouve un sac de toile renfermant une poignée de terre de son pays ainsi qu'une ancienne photo ternie le représentant dans sa jeunesse, posant en com
Image

En votre âme et conscience...

Image
CONTRAT TACITE DES GENS QUI DORMENT 1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants. 2) J'accepte d'être humilié ou exploité à condition qu'on me permette à mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale. 3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que la prise en charge de la société a ses limites. 4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients. 5) J'accept

Tandem

Image
"Comment va la douleur ?" Pascal Garnier. Roman. Editions Zulma, 2006. Il s'appelle Simon Marechall. Son activité professionnelle officielle consiste à éradiquer les nuisibles : rats, pigeons, puces, cafards, etc... Officieusement, Simon Marechall est tueur à gages. C'est par hasard qu'il s'est arrêté dans cette petite ville thermale endormie de l'Est de la France. Et c'est par hasard également qu'il fait la rencontre de Bernard Ferrand, un jeune homme de vingt-deux ans, loser professionnel venu rendre visite à sa mère. Lorsque les deux hommes font connaissance dans un square, Bernard vient de perdre deux doigts dans un accident de travail. «- Qu'est-ce qui vous est arrivé à la main ? - Accident du travail. Un embauchoir. J'ai perdu deux doigts. - Sale coup. - Ca fait un peu mal, mais... c'est juste l'auriculaire et l'annulaire, je m'en servais jamais. Et puis c'est la main gauche, je suis droitier. - Alors tout va bien
Image
Dans la beauté je marcherai... Que mes pas me portent dans la beauté Que mes pas me portent tout le long du jour Que mes pas me portent à chaque retour des saisons Pour que la beauté me revienne Beauté des oiseaux Beauté joyeuse des oiseaux Que mes pas me portent sur le chemin gorgé de pollen Que mes pas me portent dans la danse des sauterelles Que mes pas me portent dans la rosée fraîche Et que la beauté soit avec moi Que mes pas me portent vers la beauté qui me précède Que mes pas me portent vers la beauté qui me succède Que mes pas me portent vers la beauté du ciel Que mes pas me portent vers la beauté qui m'entoure Que mes pas me portent dans la vieillesse, sur un chemin de beauté, vivifié, Que mes pas me portent dans la vieillesse sur un chemin de beauté, vers une vie nouvelle, Et dans la beauté je marcherai Dans la beauté je marcherai... Poème des Navajos

Garden-Party

Image
"Un été chez Voltaire" Jacques-Pierre Amette. Roman. Albin Michel, 2007 Dans la touffeur de cet été 1761, deux jeunes comédiennes italiennes arrivent au château de Ferney où les attend Voltaire. Zanetta Obozzi et Gabriella Capacelli ont été invitées par le philosophe afin de répéter une pièce écrite vingt ans plus tôt et dont le succès fut des plus mitigés : " Le fanatisme ou Mahomet le prophète ." Arrive aussi à Ferney, un officier prussien, le comte de Fleckenstein, envoyé par Frédéric II afin de négocier la paix – par l'entremise de Voltaire, de Mme de Pompadour et du duc de Choiseul – avec le roi Louis XV, traité qui mettrait fin à la Guerre de sept ans. Se trouvent également chez le philosophe, le dessinateur-graveur et encyclopédiste Goussier, l'abbé de Pors-Even, ainsi que la petite fille du dramaturge Pierre Corneille, tragédien pour lequel Voltaire éprouve une admiration sans bornes. Au cours de ces deux mois de juillet et d'aout vont se nouer