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Affichage des articles du 2008
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Mes meilleurs voeux pour 2009 et que cette année soit riche... en bonnes lectures.

Le fabuleux almanach illustré de la faune mondiale

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"Bestiaire Universel du professeur Revillod" Miguel Murugarren ( textes ), Javier Sáez Castán ( illustrations ). Editions Autrement, 2008. Traduit de l'espagnol (Mexique) par Françoise de Guibert. Curieux objet que ce « Bestiaire Universel. » Son auteur, le célèbre professeur Revillod, scientifique de renommée mondiale, digne émule de Pline l'ancien , de Linné , Buffon et Cuvier , se propose, avec cet ouvrage, de recenser et décrire pas moins de 4096 espèces animales vivantes. Une telle liste pourrait sembler au premier abord assez rédhibitoire mais notre éminent zoologiste a formé le projet d'offrir au lecteur le moyen de « s'instruire en se distrayant et vice-versa. » L'ouvrage se présente sous la forme d'un carnet à spirales de format à l'italienne et dont la couverture, la typographie et les illustrations intérieures nous ramènent au XIXe siècle . On y trouvera bien sûr les portraits de nombreux animaux connus de tous comme le tigre, l'
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"Il n'y a rien comme un étalage de livres pour prendre conscience de la brièveté de la vie." (Jean Dion)

Prédateurs

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"La Jungle" Upton Sinclair. Roman. Editions Gutenberg, Mémoire du Livre, 2003. Traduit de l'américain par Anne Jayez et Gérard Dallez. En ces premières années du XXe siècle, Jurgis et sa famille quittent leur Lituanie natale afin de traverser l'Atlantique et de trouver au bout du voyage un monde meilleur. L' Amérique, cette terre promise leur offrira la liberté, le travail et, au bout du compte, la fortune. Quand ils arrivent quelques mois plus tard à Chicago, tout semble leur sourire. Du travail, il y en a, et à profusion, dans ces immenses abattoirs qui s'étendent à perte de vue en périphérie de la ville. Lorsqu'ils visitent pour la première fois cet immense complexe industriel, Jurgis et ses compagnons ne peuvent qu'être émerveillés par l'organisation et l'efficacité de ces exploitations où « tous les ans huit à dix millions d'animaux vivants étaient transformés ici en denrées comestibles. » Pour ces gens qui débarquent tout juste de le

Alam

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"Un jardin de papier" Thomas Wharton. Roman. Editions du Panama, 2008. Traduit de l'anglais ( Canada ) par Sophie Voillot 1759. La ville de Québec, capitale de la Nouvelle-France, est assiégée par l'armée britannique. Dans la cité bombardée, un jeune officier français – qui entrera dans l'Histoire quelques années plus tard puisqu'il s'agit de Louis-Antoine de Bougainville – va faire une singulière rencontre dans les décombres d'une librairie. Il s'agit d'une jeune femme qui prétend être la propriétaire de cet établissement. Le colonel sourit. Une femme libraire ! C'est chose impossible en ce XVIIIe siècle où le commerce des livres et tout ce qui touche au savoir est l'apanage des hommes. La conversation s'engage pourtant au milieu des livres calcinés et la jeune femme va faire allusion à un livre étrange, un livre que les bombardements n'ont pas pu détruire, un livre qu'elle n'a pas encore lu et qu'elle aimerait lir

La grande peur dans la montagne

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"Le vampire de Ropraz" Jacques Chessex. Roman. Editions Grasset & Fasquelle, 2007. « Ropraz, dans le Haut-Jorat vaudois, 1903. C'est un pays de loups et d'abandon au début du vingtième siècle, mal desservi par les transports publics à deux heures de Lausanne, perché sur une haute côte au dessus de la route de Berne bordée d'opaques forêts de sapins. Habitations souvent disséminées dans des déserts cernés d'arbres sombres, villages étroits aux maisons basses. Les idées ne circulent pas, la tradition pèse, l'hygiène moderne est inconnue. Avarice, cruauté, superstition, on n'est pas loin de la frontière de Fribourg où foisonne la sorcellerie. On se pend beaucoup, dans les fermes du Haut-Jorat. À la grange. Aux poutres faîtières. On garde une arme chargée à l'écurie ou à la cave. Sous prétexte de chasse ou de braconne on choie poudre, chevrotine, gros pièges à dents de fer, lames affûtées à la meule à faux. La peur qui rôde. À la nuit on dit les pr

Deux ans !

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Et voilà ! Le blog du Bibliomane fête ses deux ans aujourd'hui (en fait c'était hier mais j'avais oublié). Merci à toutes et à tous, vous qui venez régulièrement me rendre visite et sans qui j'aurais peut-être mis un terme à cette aventure. Bien sûr il ne vous a pas échappé que ce blog est moins fourni qu'auparavant, mais la reprise d'une activité salariée entraîne immanquablement moins de disponibilités à consacrer à cet espace ( d'autant plus que pour nourrir ce blog il me faut nécessairement utiliser mon temps libre à lire les nombreux romans qui me passent entre les mains ). Merci encore pour tous vos commentaires laissés ça-et-là, merci à vous qui avez fait de ce blog un espace d'échanges convivial et ( je l'espère... ) sans prétentions.

Sept cavaliers...

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"Sept cavaliers quittèrent la Ville au crépuscule par la porte de l'Ouest qui n'était plus gardée" Jean Raspail. Roman. Robert Laffont, 1993. Ils sont sept, commandés par le comte Silve de Pikkendorff, colonel-major, gouverneur militaire de la Ville. Il y a d'abord l'évêque Von Beck, coadjuteur de la Ville, puis le Cornette Maxime Bazin du Bourg, le brigadier Vassili Clément, le lieutenant Tancrède,le cadet Stanislas Vénier et le palefrenier Abaï, de la tribu des Oumiâtes. C'est sur l'ordre de son Altesse sérénissime Welf III, margrave héréditaire de la Ville, que ces sept cavaliers vont prendre la route et tenter de comprendre pourquoi le pays, naguère prospère, est devenu en l'espace de quelques temps un désert où ne rôdent que des bandes de pillards. Même la Ville n'a pas échappé à ce triste sort et les rues sont désertes, abandonnées par ses habitants qui ont fui on ne sait où. Quelle étrange épidémie s'est donc répandue sur ce pays que

"Deux frères"

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"Les Thibault" Roger Martin du Gard. Roman. gallimard, 2003. « Deux frères », c'est le titre auquel avait pensé Roger Martin du Gard pour nommer ce cycle romanesque en huit épisodes avant de l'intituler « Les Thibault ». Cette vasque fresque, fruit de dix-sept ans d'écriture, qui nous mène des premières années du XXe siècle jusqu'à la fin de la première guerre mondiale, a valu à son auteur d'obtenir le Prix Nobel de Littérature en 1937. Le premier épisode de cette série : « Le cahier gris », nous introduit au sein de cette famille de la grande bourgeoisie parisienne, famille séverement régentée par le pater familias , Oscar Thibault qui, veuf, dirige seul et d'une main de fer sa maisonnée. Le vieil homme a fort à faire car le plus jeune de ses deux fils, Jacques, vient de fuguer en compagnie de son ami Daniel de Fontanin. La cause de cette fuite a été motivée par la découverte à l'école d'un cahier gris que s'échangeaient les deux élè

Un cabinet de curiosités

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"Là où les tigres sont chez eux" Jean-Marie Blas de Roblès. Roman. Zulma, 2008. Eléazard von Wogau est correspondant de presse au Brésil. Il s'est installé à Alcântara, dans la région du Nordeste , et vient de divorcer d'avec son épouse Elaine, paléontologue et universitaire brésilienne. Dans cette ville, vestige de l'époque coloniale du XVIIIeme siècle et peu à peu reconquise par la jungle, Eléazard mène une vie retirée, en compagnie de son perroquet Heidegger et de Soledade, une jeune mulâtre qui s'occupe des tâches ménagères. Eléazard vient de recevoir d'un éditeur un manuscrit inédit du XVIIeme siècle, retrouvé à la Bibliothèque nationale de Palerme. Il s'agit d'une biographie du père jésuite Athanase Kircher , rédigée par son disciple Caspar Schott. Eléazard a pour tâche de remettre en forme ce texte et de le commenter pour en faciliter l'accès aux futurs lecteurs. Tous les chapitres du roman de Jean-Marie Blas de Roblès vont donc s'

Mors Omnia Vincit

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"La Porte des Enfers" Laurent Gaudé. Roman. Actes Sud, 2008. Un matin de l'été 1980, à Naples, Matteo De Nittis, chauffeur de taxi, conduit son fils Pippo à l'école. Exaspéré par les embouteillages, il a garé sa voiture et a décidé de finir le trajet à pied. Alors qu'ils arrivent tous deux à proximité de l'établissement scolaire, des coups de feu éclatent et voilà le père et son fils au milieu d'une fusillade. C'est en effet à ce même endroit et au même moment que deux clans de la Camorra ont décidé d'en découdre. Matteo se jette à terre en serrant son fils afin de le protéger. Quand tout s'arrête, Matteo se redresse, indemne. Mais Pippo, lui, ne se relèvera plus jamais : touché par une balle perdue, l'enfant a été tué sur le coup. Commence alors, pour Matteo et sa femme Giuliana, un long cauchemar. Leur fils de six ans est mort et, c'est bien compréhensible, ils ne peuvent admettre cette disparition, cet absurde, injuste et douloureux

Le prix de la chair

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"Une éducation libertine" Jean-Baptiste del Amo. Roman. Gallimard, 2008. « Paris, nombril crasseux et puant de France. Le soleil, suspendu au ciel comme un oeil de cyclope, jetait sur la ville une chaleur incorruptible, une sécheresse suffocante. Cette fièvre fondait sur Paris, cire épaisse, brûlante, transformait les taudis des soupentes en enfers, coulait dans l'étroitesse des ruelles, saturait de son suc chaque veine et chaque artère, asséchait les fontaines, stagnait dans l'air tremblotant des cours nauséabondes, la désertion des places. Dans cette géhenne, la chaleur de l'été collait aux visages comme un masque, drapait les corps de feu, tuait les bêtes qui tentaient de survivre en quelque coin d'ombre, suffoquait les femmes uax poitrines poisseuses. Les glandes sudorales déversaient par flots leurs humeurs. Jaillies d'aisselles velues, elles s'écoumaient des fesses aux flancs puis sur les jambes. Fondue comme du beurre sur les fronts, la sueur pi

11 Novembre

En hommage aux victimes de la Grande Guerre, un court-métrage de Julien Delmas : "Reste en vie" Reste En Vie envoyé par liberteproduction01

Rions un peu...avec Christine Lagarde !

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Notre ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi nous avait déjà bien fait rire en 2007 avec sa déclaration "« Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. La France est un pays qui pense. J’aimerai vous dire : assez pensé, maintenant retroussons nos manches ! » Puis elle nous a fait nous bidonner quand elle nous a donné ce conseil, devant la flambée des prix du pétrole : "L'essence est trop chère ? Roulez à vélo !" On a ensuite pensé qu'elle avait atteint des sommets en prédisant pour 2008 une croissance de 2%, prophétie qui la plaçait définitivement au même niveau de clairvoyance qu'Elizabeth Tessier (qui avait prévu, rappelons-le, une invasion extra-terrestre en 2001). Mais c'est aujourd'hui, jour historique qui voit les Etats-Unis élire en Barack Obama le premier président américain d'origine afro-américaine que notre chère Christine Lagarde s'est surpassée en déclarant que : "

La guerre de Troie n'aura pas lieu.

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"Ilium - Olympos" Dan Simmons. Roman. Robert Laffont 2004 & 2006. Traduit de l'américain par Jean-Michel Brèque. Dan Simmons est un de ces auteurs de S.F. que j'ai connu sur le tard avec le cycle « Hypérion-Endimyon » puis peu de temps après avec « L'échiquier du Mal ». J'avais été emballé par ces romans extrêmement bien construits, riches en rebondissements et servis par un imaginaire foisonnant propice à une immersion totale dans l'univers présenté par l'auteur. Aussi, quand s'est trouvé à ma disposition le diptyque « Ilium-Olympos », c'est sans hésitation que je me suis lancé dans la lecture de ce qui se présentait à mes yeux comme un nouvel évenement dans la littérature S.F. L'attribution du Prix Locus 2004 à « Ilium », premier opus de cette dilogie, ne pouvait que m'encourager à me lancer dans cette oeuvre imposante qui frise les 2000 pages. J'ai donc commencé « Ilium » avec enthousiasme, me régalant d'avance à

La Voie de l'Encre et du Pinceau

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"Passagère du Silence" Fabienne Verdier. Récit. Albin-Michel, 2003. C'est à l'âge de seize ans, au milieu des années 70, qu'une jeune fille, jusqu'ici sans histoires, prend une décision qui va bouleverser sa vie. Cette jeune fille s'appelle Fabienne Verdier et sa décision est de consacrer sa vie à la peinture. Elle quitte alors sa mère ainsi que son école catholique d'Asnières pour retrouver son père dans la région de Toulouse. Ce choix n'est pas fortuit, son père a suivi des études d'art et vit retiré à la campagne. Elle espère trouver auprès de lui un appui et faire ses premiers pas dans le monde de la peinture. Mais très rapidement elle s'épuise entre les travaux de la ferme, les séances de dessin que son père lui impose, la solitude et l'isolement de cette maison perdue au fond de la campagne. Elle décide alors d'entrer à l'École des Beaux-Arts de Toulouse mais n'y éprouvera finalement que des désillusions : « L'ense