Short Cuts
"Accès direct à la plage" Jean-Philippe Blondel. Roman. Editions Delphine Montalant, 2003
De Capbreton dans les Landes en 1972 à Arromanches en 2002, en passant par Hyeres en 1982 et Perros-Guirec en 1992, Jean-Philippe Blondel nous emmène, en quatre étapes échelonnées sur une période de trente ans, sur diverses plages de France à l'heure des vacances d'été.
Mais quel est le point commun qui relie ces différents lieux et ces différentes époques ? Ce sont les gens. Ces personnages qui apparaissent au cours du récit, nous allons les découvrir, les voir changer au fil des années, disparaître pour certains, revenir sur le devant de la scène pour d'autres, s'effacer graduellement et laisser la place à leurs enfants, ou s'affirmer, évoluer, changer de vie, rompre avec les habitudes et les faux-semblants...
Cette mosaïque de destins apparaît sous la forme de petites tranches de vie, en une succession de tableaux, scènes estivales parfois faussement dérisoires, parfois porteuses d'une gravité sous-jacente , mais toutes empreintes de l'ambiance mélancolique propre à ces souvenirs de vacances d'été que tout le monde a plus ou moins connu.
On croisera ainsi au détour de ces pages des enfants insouciants qui ne savent pas encore ce que leur réserve l'avenir, des femmes meurtries par la vie, des hommes aux destins divers et dont certains s'avéreront de parfaits salauds, des parents déconcertés par leurs enfants, des enfants exaspérés par leurs parents, des types bien, des sales cons, des rencontres, des séparations, des engueulades et des mots d'amour.
On trouvera tout cela au fil des pages de ce récit polyphonique dont l' illusoire impression de cacophonie s'estompe peu à peu pour laisser place à une narration où rien n'est laissé au hasard et où le moindre détail insignifiant sera porteur dans l'avenir de répercussions inattendues. On se prend ainsi à suivre le destin de certains des membres de la famille Avril, de la famille Courtine, des Rozé, des Cami, des Veriniani...tous plus ou moins ballottés par les petits hasards et les injures de l'existence. Certains d'entre eux vont se croiser, se rencontrer, s'aimer, se détester ou s'ignorer. Il y aura des regrets, des remords, des trahisons et des compromis, des occasions manquées, des illusions perdues, de grands bonheurs et des drames secrets. Bref, il y aura ainsi tout ce qui compose une vie, toutes ces actions et ces pensées que chacun ressasse infiniment, entre ce qui aurait pu être et ce qui est advenu, entre ce que l'on aurait pu faire et ce que l'on a fui, toutes ces pensées, tous ces regrets qui à force d'accumulation deviennent le combustible de la vieillesse.
Cette mosaïque de destins apparaît sous la forme de petites tranches de vie, en une succession de tableaux, scènes estivales parfois faussement dérisoires, parfois porteuses d'une gravité sous-jacente , mais toutes empreintes de l'ambiance mélancolique propre à ces souvenirs de vacances d'été que tout le monde a plus ou moins connu.
On croisera ainsi au détour de ces pages des enfants insouciants qui ne savent pas encore ce que leur réserve l'avenir, des femmes meurtries par la vie, des hommes aux destins divers et dont certains s'avéreront de parfaits salauds, des parents déconcertés par leurs enfants, des enfants exaspérés par leurs parents, des types bien, des sales cons, des rencontres, des séparations, des engueulades et des mots d'amour.
On trouvera tout cela au fil des pages de ce récit polyphonique dont l' illusoire impression de cacophonie s'estompe peu à peu pour laisser place à une narration où rien n'est laissé au hasard et où le moindre détail insignifiant sera porteur dans l'avenir de répercussions inattendues. On se prend ainsi à suivre le destin de certains des membres de la famille Avril, de la famille Courtine, des Rozé, des Cami, des Veriniani...tous plus ou moins ballottés par les petits hasards et les injures de l'existence. Certains d'entre eux vont se croiser, se rencontrer, s'aimer, se détester ou s'ignorer. Il y aura des regrets, des remords, des trahisons et des compromis, des occasions manquées, des illusions perdues, de grands bonheurs et des drames secrets. Bref, il y aura ainsi tout ce qui compose une vie, toutes ces actions et ces pensées que chacun ressasse infiniment, entre ce qui aurait pu être et ce qui est advenu, entre ce que l'on aurait pu faire et ce que l'on a fui, toutes ces pensées, tous ces regrets qui à force d'accumulation deviennent le combustible de la vieillesse.
« Accès direct à la plage », de par son titre et de par son argument de départ pourrait passer pour un de ces romans légers qui sont, justement, de ceux qui se lisent allongé sur une serviette de bain au milieu d'une foule d'estivants. Il n'en est rien. Ce récit, ou plutôt ces récits, empreints de pudeur et de mélancolie, mais aussi de rage et de cruauté, nous incitent à méditer sur tous ces destins qui sont un peu les nôtres, sur tous ces personnages qui sont une part de nous-mêmes ou de nos proches, personnages que la vie aura favorisés ou brisés, tout comme chacun de nous, enfants du hasard, aveugles tâtonnant dans cet épais brouillard qui ne se dissipera qu'à l'ultime moment de notre vie, quand notre destinée se conjuguera enfin au passé.
Merci à Sophie de m'avoir fait découvrir cet ouvrage et cet auteur grâce au cerclage de Parfums de livres, parfums d'ailleurs.
L'avis de Caro(line) , Val, Côté lecture, Beaucoup de bruit pour rien, Biblioblog, Sophie et Chatperlipopette.
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